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En terme de sécurité routière, l’année 2018 aura été marquée par une forte baisse de la mortalité routière : presque 2500 blessés sur les routes en moins, et une baisse de 5,5% des décès liés aux accidents, soient 3 259 morts contre 3 469 en 2016. Si les récentes mises en place de politiques de réduction de la vitesse ont probablement montré leur efficacité, elles restent également une source de mécontentement pour la population. Existe-t-il d’autres solutions ? La pratique généralisée de l’éco-conduite constitue-t-elle une alternative, un complément ? Si oui, comment la mettre en oeuvre ?

Le niveau de décès sur les routes le plus bas de l’après-guerre

Le niveau de décès sur les routes est à son plus bas depuis 2013. On ne peut que s’en féliciter ! La limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes à 4 voies a sans doute montré en partie son efficacité, mais attire également « l’opprobre » d’une partie de la population qui se sent lésée par cette mesure, qui « affecte » en priorité les populations rurales. Faut-il vraiment tenir compte de ces mécontentements, alors que l’obligation du port de la ceinture de sécurité avait également suscité son lot de colères et d’argumentations plus ou moins justifiées, quand aujourd’hui, nos enfants ont spontanément le réflexe « ceinture » dés lors qu’ils s’installent à l’arrière d’un véhicule ?

Une problématique de territorialité

Certes de vrais problèmes de territorialité se posent au travers de ces questions de limitation de vitesse, et certaines questions peuvent paraître parfaitement rationnelles. Ainsi effectivement, on peut se demander par exemple « comment un automobiliste peut doubler un camion désormais soumis à la même limitation de vitesse qu’un automobiliste (80 km/h) sur un route à 4 voies sans séparateur ?”. Mais dans le cadre de notre mission, qui consiste à promouvoir les vertus de l’éco-conduite au travers du développement de solutions d’analyse des données de conduite pour rendre la route plus propre, plus sûre, nous nous sentons tentés d’ajouter une « brique » de réflexion à ce débat. Que pourrait apporter l’éco-conduite si son usage était généralisé à une grande majorité de conducteurs français ?

Qu’est ce que l’éco-conduite ?

L’éco-conduite permet tout autant de limiter la consommation de matières fossiles, l’émission de gaz polluants que d’améliorer la sécurité des conducteurs, des passagers et donc de l’ensemble des usagers de la route. Olivier Grondin, Co-fondateur de DriveQuant précise : « Attention, nos solutions ne permettent pas de détecter les individus à la conduite dangereuse, ou si tel ou tel conducteur risque d’avoir un accident prochainement. Nous n’avons pas non plus la prétention de faire baisser la mortalité sur les routes. Toutefois les solutions développées par DriveQuant permettent par le coaching, le challenge, la mise en réseau, d’encourager les comportements routiers vertueux en termes de consommation de matière fossile, d’émissions de gaz polluants, et de sécurité« . Il ajoute : « nous avons constaté que les facteurs qui permettent de rendre par la conduite, les routes plus propres, sont les mêmes que ceux qui régissent la sécurité sur les routes, courbes dangereuses, freinages brusques, vitesse excessive etc ».

L’éco-conduite, comment généraliser son usage ?

1 – Par les entreprises…

L’application des règles d’éco-conduite s’applique évidemment aux particuliers qui sont les premiers concernés mais aussi les entreprises. « Il faut rappeler, précise Olivier Grondin, que les accidents de la route sont la première cause de décès dans le cadre de son travail ». Les entreprises par l’intermédiaire des gestionnaires de flottes automobiles auraient donc un vrai rôle à jouer dans la propagation des pratiques liées à l’éco-conduite.

Effectivement, d’une part, les entreprises peuvent réaliser d’importantes économies d’échelles sur la gestion de leurs flottes. Par ailleurs, en formant leurs collaborateurs aux meilleures pratiques sur les routes, elles contribuent à s’approprier une fonction civique très en phase avec les aspirations des « milleniums » et de la génération Y, dont le comportement vis à vis de la conduite et du comportement routier diffère totalement de celui de ses aînés.

2 – Par les collectivités locales…

Les collectivités locales ont aussi leur rôle à jouer dans la propagation des bonnes pratiquesliées à l’éco-conduite. Les solutions développées par DriveQuant peuvent leur permettre d’agréger les données anonymisées des conducteurs. Les « macro données collectives » récoltées par une communauté d’utilisateurs, peuvent alors permettre à une municipalité ou une collectivité territoriale d’établir si une zone est sinistrogène ou non. Comme pour les cartes de pollution, une cartographie des comportements des véhicules motorisés sur la zone est réalisée, la collectivité locale dispose donc d’une cartographie du risque« Elle dispose ainsi d’un outil d’aide à la décision inestimable qui peut contribuer à éviter des accidents graves »conclut à ce sujet Olivier Grondin.

Source : https://blog.drivequant.com | David .A